Depuis 10 ans que je suis membre de l’association des Chemins Plestinais, je peux presque dire que c’est ma deuxième famille.
Une sacrée famille nombreuse ! 130 membres dont une quarantaine à se retrouver tous les lundis.
Je crois qu’il y en a beaucoup qui pensent comme moi.
Au début, on y vient par curiosité, par ouï-dire, ou après avoir lu un article dans le journal. Puis on est saisi par l’ambiance, et on y reste.
Mais qu’est-ce qui fait que l’on s’y sente si bien ?
- Peut-être d’abord parce qu’on est en plein air, au milieu de notre belle nature et qu’on a les mains dans le cambouis ? On vient bosser pour pas un rond ; ça fatigue le corps mais ça vide la tête !
. - Ensuite, parce qu’il y a toujours une bonne ambiance sur les chantiers : bonne entente, bon esprit. Jamais on ne critique l’autre ; quand on n’est pas d’accord, on discute, mais on y met les formes. On se vanne parfois, mais ça n’est jamais méchant.
- Pour l’organisation des chantiers, il n’y a pas vraiment de hiérarchie – je ne dis pas que c’est l’anarchie ! – La préparation demande une grande énergie et beaucoup de temps, mais sur le terrain, une grande place est laissée au choix des tâches à accomplir et aux initiatives à prendre. Il y en a dans le groupe qui font preuve d’une créativité débordante !
- Contents de se retrouver chaque lundi, on parle de tout et de rien, mais malgré la majorité écrasante d’hommes sur les chantiers, on ne parle quasiment pas de foot, de politique et les plaisanteries grivoises sur les femmes sont hors-sujet. Chapeau !
. - Chaque année les nouveaux sont accueillis à bras ouverts et pour beaucoup les Chemins Plestinais ont constitué une porte d’entrée dans la vie associative au moment de commencer leur retraite.
Et au nouveau venu, on demande rarement ce qu’il faisait avant : était-il technicien, vendeur, pâtissier, fonctionnaire, menuisier ? Peu importe ! Il arrive qu’on découvre après plusieurs années le métier d’un tel ou d’une telle. Et tout ce petit monde se mélange fort bien. (Même les anciens profs sont tolérés, c’est peu dire !)
- Après cela, il n’y a pas que le boulot dans la vie. Nous avons toujours un grand plaisir à nous retrouver pour faire la fête. Déjà pour le sacrosaint apéro de midi moins le Kir, mais aussi pour les randonnées du Tro Plistin ou autres, les sorties culturelles ou au restaurant, les barbecues à St-Haran ou chez Auguste et Françoise, ou tout simplement pour l’Assemblée Générale.
Ce sont des moments privilégiés où la famille s’élargit aux conjoints, aux adhérents non actifs, aux petits-enfants, ou encore aux amis. Comme ça fait du bien ! On s’en rend d’autant plus compte depuis l’an dernier où toutes ces retrouvailles nous ont bien manqué !
- Je voudrais dire aussi dire un mot de l’esprit d’entraide et de solidarité qui règne aux Chemins Plestinais : pas seulement lors des chantiers, mais en dehors ; dès que l’un ou l’autre a besoin d’un coup de main ou fait face à un coup dur – quel qu’il soit – il sait qu’il peut compter sur les amis. Il y en aura toujours quelques uns prêts à l’aider.
Mais d’où vient donc cette si bonne ambiance ?
Pour tout vous dire, il n’y a pas de miracle !
Dès le départ, ce bon esprit a été insufflé par les pionniers qui ont été l’initiative de l’Asso : en tout premier Eric, bien sûr, mais aussi Marcel, Alain et tous les autres, qui ont eu à cœur, année après année, de maintenir la cohésion du groupe.
L’année 2020 a été marquée par un double bouleversement mondial : le COVID et la restructuration totale du bureau des Chemins Plestinais.
Pas facile comme démarrage pour la nouvelle équipe ! D’autant plus que nous avons fait face à une montée en puissance régulière des effectifs, et c’est tant mieux !
Ça nécessite une énorme organisation et nos « Gentils Organi-sateurs » s’en sortent à merveille : on a vu jusqu’à 6 chantiers différents un même lundi !
Si sur chaque chantier l’ambiance est toujours aussi bonne,
nous n’avons qu’un seul regret : ne plus nous retrouver tous ensemble comme autrefois, surtout lorsque les chantiers sont trop éloignés les uns des autres pour se réunir en fin de matinée.
Vivons d’espoir : le mauvais virus va finir par nous laisser tranquille, nous allons peut-être avoir un nouveau local digne de ce nom pour nous réunir et nous ferons preuve d’imagination pour multiplier les occasions de nous retrouver sur de grands chantiers ou en dehors.
Longue vie aux Chemins Plestinais !
Dominique Lenoël